Nouvelle étude dans les établissements de soins de longue durée du Québec pour enquêter sur la science qui explique pourquoi tant de résidents avaient des cas graves de COVID-19

MONTRÉAL, 11 mars 2021 (GLOBE NEWSWIRE) – Partout au Canada, mais particulièrement au Québec, les établissements de soins de longue durée sont responsables d’un nombre disproportionné de décès dus au COVID-19. Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité contre le COVID-19 (CITF), soutient une nouvelle étude de 2,7 millions de dollars visant à identifier les facteurs qui exposent chaque personne au risque de développer des symptômes graves du COVID-19 et des complications médicales pouvant entraîner un décès maladie.

«Nous ne comprenons toujours pas pourquoi certains résidents des établissements de soins de longue durée sont tombés si malades et sont morts du COVID-19, alors que d’autres, dans le même établissement, ont eu des versions plus bénignes de la maladie ou n’ont pas été infectés du tout», dit Donald Vinh, MD, expert en maladies infectieuses et immunité à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et professeur agrégé à l’Université McGill. «Notre étude rassemble une expertise immunologique, biochimique et psychosociale pour identifier les facteurs clés qui déterminent les symptômes et complications graves du COVID-19 chez les personnes âgées. Si nous pouvons identifier les personnes âgées à plus grand risque de développer des complications médicales du COVID-19, cela peut guider de meilleures mesures de contrôle des infections et prioriser les soins médicaux pour augmenter les chances que ces personnes obtiennent de meilleurs résultats de traitement. L’espoir est d’aider à éviter les hospitalisations inutiles et, ce faisant, à réduire l’utilisation des ressources de soins de santé.

L’équipe de recherche est multi-institutionnelle et multidisciplinaire, impliquant l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (RI-CUSM), l’Université de Montréal, l’Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal (IUGM) et son Centre de recherche (CRIUGM), Douglas Centre de recherche, Département de psychiatrie de l’Université McGill et Département de psychologie de l’Université Concordia. L’étude est réalisée en partenariat avec deux réseaux de santé (CIUSSS Centre Sud et CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal).

L’étude vise à recruter 850 participants dans des établissements publics résidentiels et de soins de longue durée et dans des résidences privées pour personnes âgées à Montréal. L’équipe prélèvera des échantillons de sang pour comparer la réponse immunitaire des résidents qui n’ont jamais été infectés, des résidents qui ont été infectés mais qui présentaient peu ou pas de symptômes, des résidents qui avaient des cas modérés de COVID-19 et des résidents qui avaient des cas graves de la maladie.

L’étude examinera également la relation entre le statut immunitaire, les marqueurs de l’inflammation, les facteurs psychosociaux et la gravité des symptômes du COVID-19. «Dans les établissements publics résidentiels et de soins de longue durée, une grande proportion de patients présentent une forme de déficience cognitive», explique Jean-Philippe Gouin, PhD, professeur agrégé, psychologie, Université Concordia. «Nous examinerons d’abord s’il existe une corrélation entre les problèmes psychosociaux et les cas plus graves de COVID-19, et deuxièmement,» poursuit le Dr Gouin, «si une infection au COVID-19 est associée à une augmentation des symptômes psychiatriques, des troubles du sommeil et des troubles cognitifs. handicap chez les résidents des établissements de soins de longue durée. »

Les problèmes cardiovasculaires, y compris l’hypertension artérielle et le dysfonctionnement de la coagulation (incapacité à contrôler correctement la coagulation sanguine), peuvent conduire à des cas plus graves de COVID-19. Selon une étude publiée dans l’European Heart Journal1, les patients souffrant d’hypertension artérielle admis à l’hôpital avec COVID-19 sont deux fois plus susceptibles de mourir que ceux qui n’en souffrent pas. On estime que près de 20% des patients atteints de COVID-19 ont des troubles de la coagulation importants. De plus, certains patients vaccinés peuvent développer des caillots sanguins (thrombose) après la guérison du COVID-19. Une équipe dirigée par Hélène Girouard, PhD, professeure, Faculté de médecine, Université de Montréal, cherchera à identifier des indicateurs mesurables associés à l’hypertension artérielle et au dysfonctionnement de la coagulation qui pourraient être des prédicteurs de cas plus graves de COVID-19. Cela informera les traitements pour prévenir les complications du COVID-19.

«Le COVID-19 a été catastrophique chez les personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée et des études comme celle-ci sont nécessaires pour que nous puissions mieux les protéger à l’avenir», déclare le Dr Catherine Hankins, coprésidente du CITF. «Les vaccins aideront à faire une énorme différence dans la protection des Canadiens contre le COVID-19.»

«Des vaccins sont déployés dans les établissements de soins de longue durée partout au Canada pour aider à protéger les personnes âgées, qui ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie du COVID-19», a déclaré la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. «Cette étude aidera à mieux comprendre la réponse immunitaire précoce des Canadiens âgés à cette infection virale et comment la réponse immunitaire – et la gravité subséquente du COVID-19 et de ses variantes préoccupantes – est affectée par des facteurs cardiovasculaires et psychosociaux. « 

À propos du groupe de travail sur l’immunité contre le COVID-19

À la fin d’avril 2020, le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité contre le COVID-19 avec un mandat de deux ans. Le groupe de travail est supervisé par un groupe de leadership de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts d’universités et d’établissements de santé à travers le Canada qui se concentrent sur la compréhension de la nature de l’immunité découlant du nouveau coronavirus qui cause le COVID-19. À cette fin, le CITF soutient de nombreuses études pour déterminer l’étendue de l’infection par le SRAS-CoV-2 au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), comprendre la nature de l’immunité suite à une infection, développer des anticorps améliorés méthodes d’essai et aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur mise en œuvre partout au Canada. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec une gamme de partenaires, y compris les gouvernements, les agences de santé publique, les institutions, les organisations de santé, les équipes de recherche, d’autres groupes de travail, et impliquent les communautés et les parties prenantes. Plus récemment, on a demandé au Groupe de travail d’appuyer la surveillance, l’efficacité et l’innocuité des vaccins dans le cadre de son objectif général de générer des données et des idées qui éclairent les interventions visant à ralentir – et finalement à arrêter – la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada. Pour plus d’informations, visitez: www.covid19immunitytaskforce.ca.

Contacts médias:

Groupe de travail sur l’immunité COVID-19
media@covid19immunitytaskforce.ca
Rebecca Burns, portable: +1.438.871.8763
Caroline Phaneuf, portable: +1.514.444.4532

1 «Association de l’hypertension et du traitement antihypertenseur à la mortalité par COVID-19: une étude observationnelle rétrospective», par Chao Gao et al. Journal européen du cœur. doi: 10.1093 / eurheartj / ehaa433

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