Les troubles politiques mettent en évidence la nécessité pour les entreprises d’évaluer les risques de gouvernance

Les troubles à Washington le mois dernier ont non seulement révélé des divisions dans la culture politique du pays, mais ils ont également poussé les chefs d’entreprise à articuler une position sur les troubles d’une manière qu’il aurait été difficile d’imaginer récemment.

Aujourd’hui, alors que la discorde politique se poursuit après le procès en destitution de l’ancien président Trump, les entreprises se débattent toujours avec la bonne façon de répondre.

Les troubles récents ont remis l’accent sur le volet gouvernance de l’ESG.

Rarement, voire jamais, les chefs d’entreprise ont été confrontés à ce type de pression pour prendre une position politique, à la fois de l’extérieur de leurs organisations et de l’intérieur. En temps normal, l’approche habituelle a été de rester aussi neutre que possible, en partie pour éviter d’aliéner les clients.

Mais ce ne sont pas des temps normaux, et certains chefs d’entreprise et organisations de premier plan ont maintenant rompu avec cette pratique. Ce changement, à son tour, sera de plus en plus ressenti par les organisations du marché intermédiaire.

Tout cela met de nouveau l’accent sur la manière dont les entreprises mettent en œuvre leur engagement envers les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance, ou ESG – en particulier sur le G – et comment elles réagissent aux événements qui comportent des risques importants.

À la suite des troubles du mois dernier, certaines des plus grandes entreprises du pays et des groupes industriels les plus importants ont condamné la violence et le rôle de l’ancien président. De nombreuses entreprises ont suspendu leurs contributions à la campagne pendant qu’elles révisent leurs politiques sur les dons politiques.

Ces positions publiques comportent non seulement des risques évidents pour les entreprises et les groupes, mais elles présentent également des opportunités pour les organisations de respecter leurs engagements sociétaux, notamment ceux articulés en ESG.

La partie oubliée de l’ESG

La gouvernance est souvent la lettre oubliée de l’acronyme ESG. Il comprend l’éthique et la transparence des affaires, les comportements concurrentiels, la gestion de l’environnement juridique et réglementaire, la gestion des risques d’incidents critiques et la gestion des risques systémiques.

L’interaction des facteurs de gouvernance avec les risques environnementaux et sociaux est souvent inévitable – une mauvaise gouvernance peut rendre une entreprise vulnérable aux risques environnementaux et sociaux, tandis qu’une gouvernance solide peut atténuer cette vulnérabilité.

Elle s’applique à une gamme de domaines qui présentent de nombreux risques pour les entreprises – pensez au changement climatique ou aux minerais de conflit. Pratiquement tous les domaines qui comportent des risques et la manière dont une entreprise y réagit seront guidés par l’approche de la gouvernance d’une entreprise.

En un sens, sans un G fort, une entreprise aura plus de mal à mettre en œuvre des approches efficaces du E et du S.

Considérez le défi de décider quand et comment apporter des contributions à la campagne, une décision à laquelle de nombreuses entreprises sont maintenant confrontées.

Le juge de la Cour suprême John Paul Stevens, écrivant dans la décision Citizens United en 2010 qui a effectivement levé les limites des contributions politiques des entreprises, a reconnu l’importance de l’engagement des entreprises dans le processus politique et la valeur de cet engagement pour une entreprise.

«Les sociétés commerciales doivent engager le processus politique de manière instrumentale si elles veulent maximiser la valeur pour les actionnaires», a-t-il écrit.

Pourtant, les contributions politiques comportent également des risques.

«Ces risques s’étendent à la réputation d’une entreprise, à ses relations avec les employés, à ses relations avec les clients et actionnaires, à son assise juridique et à la réalisation de ses stratégies commerciales», a souligné Harvard Business Review en 2015.

Au final, cela revient à la gouvernance et à la nécessité pour les administrateurs de faire preuve d’indépendance, d’expérience et de sens éthique.

Les plats à emporter

Les petites et moyennes entreprises ne sont guère à l’abri de ces risques et de la nécessité d’une gouvernance solide. Les employés et les clients prêtent une attention particulière à la manière dont une entreprise réagit à des événements tels que les récents troubles à Washington.

Une réponse claire et raisonnée reflétant les valeurs de l’entreprise et de la haute direction ne fera que rassurer les parties prenantes sur ce que l’entreprise représente et sa mission. Inversement, une réponse faible et confuse ne fera que semer la confusion et, potentiellement, aliéner les parties prenantes.

Sans une gouvernance solide et un leadership clair, l’entreprise risque de perdre rien de moins que sa crédibilité auprès des clients et sa confiance avec les travailleurs qui font fonctionner l’entreprise.

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