La partisanerie des médias grand public arrive à Voice of America

La polarisation qui a conduit à la calamité de la semaine dernière à Capitol Hill a de nombreuses causes sous-jacentes, mais l’une d’entre elles s’est démarquée: les médias partisans américains. Lors de la dernière élection, il était évident que presque tous les organes d’information étaient dans le réservoir pour l’un ou l’autre candidat. La moitié du pays vivait dans une réalité et l’autre moitié dans une autre – avec des conséquences désastreuses. En ma qualité de directeur de l’Agence américaine pour les médias mondiaux, qui supervise les cinq réseaux de diffusion internationaux du gouvernement, je me suis directement attaqué aux forces de polarisation qui rendent si difficile le journalisme de recherche de la vérité.

La tâche de ces réseaux est de dire la vérité aux parties du monde où cela n’est pas autorisé, notamment la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et Cuba. Ils diffèrent des réseaux commerciaux de deux manières cruciales. Premièrement, ils sont entièrement financés par le contribuable américain. Deuxièmement, ils sont tenus par la loi de fournir une couverture objective, équilibrée et complète.

L’élection présidentielle a fait monter les enjeux. Dans un cas, un dénonciateur a parlé à mon bureau d’un reportage vidéo troublant du service en ourdou de Voice of America, qui vise à atteindre le Pakistan avec des informations objectives. Le rapport a reconditionné une publicité de campagne Biden, appelant les musulmans du Michigan à faire basculer l’État pour le démocrate – en violation apparente de la charte légale de la VOA. Une telle politique dénuée de tout parti pris, et les employés de VOA le savaient certainement. En tant que personne nommée par Trump, je n’aurais jamais permis qu’une publicité de campagne pro-Trump soit diffusée sur la VOA. La VOA a pris la vidéo sous notre direction, bien que des semaines plus tard, des versions soient toujours sur leurs plateformes de médias sociaux.

Lorsque nous avons lancé une enquête interne sur les responsables du rapport pro-Biden ourdou, les journalistes et les responsables de la VOA se sont rebellés, utilisant leurs contacts dans les médias et au Congrès. Il y avait un flot incessant de fuites, de faux comptes rendus de presse, de poursuites judiciaires sans fondement et d’enquêtes de Capitol Hill. En fin de compte, pour la première fois depuis des décennies, les responsables de reportages biaisés, des journalistes les plus débutants aux cadres supérieurs, ont subi des conséquences.

J’en suis venu à constater que la crise qui affecte la radiodiffusion internationale américaine s’inscrit dans le cadre de la transformation des médias des anciennes normes d’objectivité et d’équilibre. Les journalistes que mon agence supervise admirent les membres les plus prestigieux des médias grand public: le Washington Post, le New York Times, NPR, CNN. Ces organisations sont nudement et sans vergogne partisanes et des réseaux comme VOA suivent leur exemple. On ne peut pas s’attendre à ce que les contribuables américains continuent de dépenser près d’un milliard de dollars par an pour l’équivalent gouvernemental de MSNBC.

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