La loi sur l’égalité est en guerre avec la réalité

L’enjeu de la soi-disant loi sur l’égalité, actuellement devant le Sénat, ne concerne ni les sports féminins ni les toilettes, du moins pas en fin de compte. L’enjeu est la liberté des êtres humains rationnels d’utiliser un vocabulaire commun pour parler de ce que tous peuvent voir. Les innombrables âmes vulnérables sont également en jeu en proie à l’idéologie tyrannisante de «l’identité de genre» et aux atrocités médicales qui vont avec. C’est pourquoi la liberté religieuse est également en jeu. La religion est le dernier bastion de la raison.

Mary Hasson, juriste spécialiste de la liberté religieuse, a témoigné plus tôt ce mois-ci devant le Comité judiciaire du Sénat. Elle a expliqué dans quelle mesure le fait de consacrer l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans le projet de loi en tant que catégories protégées en vertu de la loi sur les droits civils réduirait les nombreuses activités qui se déroulent dans les édifices religieux, les écoles, les ligues sportives, les hôpitaux, les soupes populaires, les refuges, les agences d’adoption et les organismes de bienfaisance. organisations. Ceux-ci relèvent sans doute de la définition élargie de la loi sur l’égalité des «locaux publics». Mme Hasson a également donné au comité une leçon bien nécessaire sur la nature de la religion: la religion n’est pas quelque chose enfermé dans la tête des croyants, mais de caractère public, à la fois dans son culte et ses œuvres.

Le président de la magistrature du Sénat, Dick Durbin, adopte un point de vue différent. Pour lui, le recours à la religion n’est rien d’autre qu’un «bouclier» derrière lequel pratiquer le sectarisme et la discrimination «librement». Ses remarques finales à l’audience du comité invoquaient des lynchages, rien de moins: «Les gens qui veulent faire une discrimination flagrante et utiliser la religion comme arme sont allés trop loin. Je pourrais nous rappeler que le KKK brûlait la croix, établissant un lien déformé avec une religion.

Il est difficile d’imaginer que le sénateur Durbin s’opposerait à ceux qui font confiance au pouvoir des planches Ouija, ou à la pratique de fumer du peyotl autour d’un feu de cérémonie. Ces croyances et pratiques sont privées. C’est une autre chose de croire et d’agir sur des choses qui concernent tout le monde. C’est peut-être ça le problème.

Ce qui passe inaperçu – ou du moins non dit – dans les débats actuels invoquant la liberté religieuse, c’est que les «croyances» en question ne sont pas du tout des croyances. La loi sur l’égalité ne concerne pas des mystères invisibles comme la Sainte Trinité, par exemple. C’est une question de croyance au sens strict, même si ce n’est pas irrationnel ou privé. La loi sur l’égalité concerne plutôt des choses que tout le monde peut voir et comprendre. Les nourrissons n’ont pas besoin d’instructions pour savoir que ce sont leurs mères qui les allaitent et que ce sont leurs pères qui ne le sont pas. La différence sexuelle est évidente pour quiconque a des yeux pour voir.

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