La deuxième vague de la pandémie dévaste le marché du travail canadien

La flambée des infections à coronavirus au Canada cet hiver a eu un lourd tribut sur l’économie, ce qui n’a fait qu’ajouter à l’urgence de distribuer largement un vaccin.

Un autre 213 000 emplois ont été perdus en janvier, une accélération par rapport à la baisse de décembre, selon les données récemment publiées par Statistique Canada. Cette baisse a porté le total de deux mois à 265 000 emplois perdus. La baisse en janvier a été bien plus élevée que ce que les économistes avaient prédit – le consensus était pour une baisse d’environ 40 000 emplois – et est un signe du bilan économique et humain croissant de la deuxième vague de la pandémie.

Les pertes d’emplois font suite à des mesures de verrouillage qui ont été instituées en décembre et janvier, notamment des fermetures d’écoles, des ordres de rester à la maison, des couvre-feux et des restrictions supplémentaires sur l’activité commerciale. Les retombées de ces restrictions se manifestent dans des sources de données alternatives comme les niveaux de trafic et l’utilisation des transports en commun, qui ont tous deux diminué au cours des deux derniers mois.

Tout cela s’ajoute à une hausse du taux de chômage, qui a atteint 9,4% en janvier, contre 8,8% en décembre. Les augmentations n’ont pas été étonnamment particulièrement fortes dans les provinces qui ont imposé des restrictions plus strictes.

Le Québec, qui a institué un couvre-feu, a vu son taux de chômage passer de 6,8% à 8,8%, et l’Ontario et la Colombie-Britannique ont également enregistré de fortes hausses, augmentant de près d’un point de pourcentage.

Le taux de chômage en Alberta, cependant, est passé de 11,1% à 10,7% en janvier. Le déclin de l’Alberta était un signe bienvenu dans une partie du pays qui faisait face à des défis économiques avant la pandémie. La hausse des prix du pétrole et le nombre plus élevé de plates-formes ont probablement soutenu l’amélioration du taux de chômage en Alberta.

Dans l’ensemble, la plupart des pertes d’emplois, soit environ 240 000, concernaient le secteur des services. Le commerce et les services d’hébergement et de restauration ont été responsables respectivement de 168 000 et 75 000 emplois. Ces pertes ont été compensées par des gains dans d’autres domaines de l’économie.

Pour remédier à la dislocation économique, le gouvernement canadien a récemment annoncé un nouveau programme de financement pour les secteurs durement touchés par la pandémie. Appelé le programme de disponibilité de crédit pour les secteurs très touchés, c’est une reconnaissance du fait que la pandémie a touché certaines industries plus que d’autres, en particulier l’hôtellerie, le tourisme et la vente au détail.

Mais au-delà de tout allégement fiscal, ces industries attendent surtout la distribution du vaccin au Canada. Les livraisons du vaccin ont nettement ralenti, tout comme le taux de vaccination. Le Canada a maintenant l’un des taux de vaccination les plus bas parmi les principaux pays. La distribution a été entravée par des ruptures d’approvisionnement, notamment des contrôles à l’exportation au cours du mois dernier.

Le moment de la disponibilité des vaccins supplémentaires est très incertain. Le gouvernement a indiqué précédemment que la grande majorité des Canadiens seraient vaccinés d’ici septembre. À ce rythme, ce calendrier semble peu probable.

Pour plus d’informations sur la façon dont la pandémie de coronavirus affecte les entreprises de taille moyenne, veuillez visiter le centre de ressources RSM Coronavirus.

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