La construction de maisons reste forte en novembre – AIER

– 17 décembre 2020 Temps de lecture: 3 minutes

La construction domiciliaire demeure un point positif pour l’économie, car les mises en chantier et les permis ont affiché des hausses en novembre, tandis que le sentiment des constructeurs d’habitations est demeuré fort partout au pays en décembre. Le total des mises en chantier a atteint un taux annuel de 1,547 million par rapport à 1,528 million en octobre, soit une augmentation de 1,2%. Le gain de novembre est la sixième hausse au cours des sept derniers mois depuis son creux d’avril.

Le segment dominant des maisons unifamiliales, qui représente plus des trois quarts de la construction de maisons neuves, a augmenté de 0,4 pour cent pour le mois à un taux de 1,186 million (voir le premier graphique). Les mises en chantier de structures multifamiliales comptant cinq unités ou plus ont augmenté de 8,0% pour s’établir à 352 000 (voir le premier graphique). Par rapport à il y a un an, le total des mises en chantier a augmenté de 12,8%, les mises en chantier unifamiliales en hausse de 27,1% et les mises en chantier multifamiliales en baisse de 16,0%.

Pour les permis de logement, le total des permis a augmenté de 6,2 pour cent à 1,639 million en novembre. Le total des permis est de 8,5% au-dessus du niveau de novembre 2019. Les permis unifamiliaux ont augmenté de 1,3% à 1,143 million, le taux le plus élevé depuis mars 2007 (voir le premier graphique), tandis que les permis pour les logements de deux à quatre familles ont chuté de 3,5% à 55000 et les permis pour cinq logements ou plus ont bondi de 22,8% à 441000 (voir premier graphique). Dans l’ensemble, les mises en chantier et les permis pour les maisons unifamiliales affichent une vigueur persistante depuis le creux d’avril, tandis que les mises en chantier et les permis pour les immeubles multifamiliaux ont une tendance essentiellement latérale ou légèrement inférieure, mais à un niveau bien au-dessus des creux après la récession de 2008-09 (voir le premier graphique).

Parmi les régions du rapport, le nombre total de mises en chantier a augmenté dans deux des quatre régions. Le Sud, la plus grande région en volume, a chuté de 6,0% tandis que le Midwest a reculé de 4,9%. Cependant, le Nord-Est a gagné 58,8% et l’Ouest, 8,2%. Pour le segment unifamilial, la tendance était similaire avec le Sud en baisse de 3,1% et le Midwest de 9,3% tandis que le Nord-Est a gagné 5,4% et l’Ouest a augmenté de 12,7%.

Pour les permis de logement entre les régions, le total des permis a augmenté dans les quatre régions. Le Nord-Est a gagné 12,9%, le Sud a augmenté de 4,7%, l’Ouest a augmenté de 8,3% et le Midwest a ajouté 3,8% (voir le deuxième graphique). Le total des permis de logement pour le Sud et l’Ouest est au plus haut niveau depuis la fin des années 2000. Les permis pour le nord-est et le Midwest sont bien au-dessus des creux qui ont suivi la récession de 2008-2009 (voir le deuxième graphique). Pour le segment des unifamiliales, les permis pour le Nord-Est ont augmenté de 11,7%, le Sud de 0,8% et l’Ouest de 1,1%, tandis que le Midwest est resté inchangé pour le mois.

L’indice du marché du logement de l’Association nationale des constructeurs d’habitations, une mesure du sentiment des constructeurs d’habitations, est tombé à 86 en décembre, contre 90 en novembre, mais reste un résultat très solide. La moyenne sur trois mois, pour lisser la volatilité mensuelle, était de 87 en décembre contre 86 en novembre, un niveau record (voir troisième graphique). Les trois composantes de l’indice ont connu des baisses au cours du dernier mois mais sont également restées à des niveaux très élevés. Sur une base régionale, les quatre régions ont connu des baisses en décembre, mais sur une base moyenne de trois mois, trois des quatre régions ont enregistré des gains; les quatre régions étaient à des niveaux historiquement élevés (voir le troisième graphique).

L’activité de construction de maisons unifamiliales s’est fortement redressée depuis le creux d’avril, les restrictions de verrouillage qui affectaient à la fois les travailleurs de la construction et les clients potentiels ont été assouplies. En outre, les taux hypothécaires restent presque à des niveaux historiquement bas, soutenant la reprise même si les normes de crédit se sont resserrées dans un contexte de malaise économique induit par la politique.

Le logement est l’un des domaines susceptibles de subir des changements structurels. Il semble y avoir une demande marginale soutenue de logements suburbains et ruraux moins denses, car les citadins, principalement les locataires, recherchent un autre logement. Cette tendance pourrait être renforcée si les entreprises mettent en œuvre des politiques de travail permanent à domicile, pour rendre les employés heureux mais aussi pour réduire les biens immobiliers commerciaux à coût élevé, en particulier dans les villes à haute densité et à coût élevé.

Robert Hughes

Bob Hughes

Robert Hughes a rejoint l’AIER en 2013 après plus de 25 ans en recherche économique et financière à Wall Street. Bob était auparavant responsable de la stratégie actions mondiales pour Brown Brothers Harriman, où il a développé une stratégie d’investissement en actions combinant une analyse macro descendante et des fondamentaux ascendants.

Avant BBH, Bob était stratège principal des actions pour State Street Global Markets, stratège économique principal chez Prudential Equity Group et économiste principal et analyste des marchés financiers pour Citicorp Investment Services. Bob est titulaire d’une maîtrise en économie de l’Université Fordham et d’un BS en affaires de l’Université Lehigh.

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