À la hâte: qu’adviendrait-il des taux d’intérêt et du huard si les Canadiens libéraient leurs économies?

Bonjour!

Nous avons tous entendu dire que les Canadiens sont assis sur une grosse cagnotte; c’est ce que nous en faisons qui est devenu la grande question économique.

Un nouveau rapport de Capital Economics examine ce qui arriverait à l’économie, aux taux d’intérêt et au huard si les Canadiens libéraient ces économies.

Le taux d’épargne des ménages au Canada a augmenté plus que dans la plupart des pays, atteignant un record de 28% au deuxième trimestre et de 15% au troisième, cinq fois le taux d’avant la pandémie.

Les ménages canadiens devraient épargner 200 milliards de dollars de plus en 2020 qu’en 2019 et 50 milliards de dollars de plus au premier semestre de 2021, a déclaré l’économiste canadien principal de Capital, Stephen Brown.

La plupart des prévisionnistes pensent que le taux d’épargne restera élevé et qu’il faudra plusieurs années pour que les dépenses de consommation reviennent à la «normale» (la normale étant avant la pandémie).

Les arguments en faveur de cela sont que des restrictions qui limitent les dépenses pourraient rester en place jusqu’en 2021 et que l’incertitude sur l’économie pourrait inciter les ménages à conserver leur argent, comme après la plupart des récessions, et en particulier dans le cas du Canada où l’endettement des ménages est déjà élevé.

Mais ce n’est pas une récession régulière.

Capital dit que contrairement à d’autres récessions, l’épargne forcée de la pandémie a permis d’améliorer les bilans de la plupart des ménages. Par rapport à la première année de la récession de 2008, les ménages auront économisé huit fois plus en 2020.

Il soutient également qu’il n’y a pas de déclencheur pour que les gens se désendettent comme ils l’ont fait après la crise financière parce que les prix des actifs, en particulier le logement, continuent d’augmenter.

Capital a prévu que le taux d’épargne des ménages retomberait au taux d’avant la pandémie d’un peu plus de 3% d’ici la fin de 2022, en supposant que certains ménages les plus durement touchés, restent prudents en matière de dépenses.

«Pourtant, le gouvernement indiquant qu’il est prêt à continuer à soutenir les revenus, peut-être sommes-nous trop conservateurs sur le nombre de ménages qui resteront prudents même après que le virus se soit évanoui», a déclaré Brown.

L’étude estime que si les Canadiens «libéraient» leurs économies et en dépensaient 25% en un an seulement, le taux d’épargne tomberait en territoire négatif au cours de la seconde moitié de 2021.

Capital admet qu’en raison de la nature sans précédent de la poussée de l’épargne, il y a peu de choses sur lesquelles fonder une prédiction de combien les Canadiens dépenseront et quand.

Mais s’ils font des folies, la consommation et l’inflation pourraient être plus élevées que ce que la Banque du Canada prévoit, ce qui la poussera à relever les taux plus tôt.

«Bien qu’il y ait encore des raisons de douter que la Banque augmenterait avant le début de 2023, ce serait encore beaucoup plus tôt que ce qui est évalué sur les marchés financiers. Une forte reprise contribuerait donc à une pression à la hausse sur les rendements obligataires, dont nous prévoyons une hausse plus importante qu’aux États-Unis, ainsi que sur le huard, que nous prévoyons de s’apprécier fortement face au billet vert dans les années à venir. (Capital s’attend à ce que le dollar canadien passe à 82 cents américains d’ici la fin de 2021.)

Capital a déclaré qu’il prévoyait déjà que le PIB du Canada se rapprocherait des niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de 2022, mais le concept d’une folie d’épargne ajoute des «risques à la hausse».

«Étant donné que la poussée de l’épargne a été plus élevée au Canada qu’ailleurs et que le gouvernement a signalé qu’il y a un soutien budgétaire supplémentaire à venir, il y a lieu de penser que la Banque du Canada pourrait commencer à relever les taux d’intérêt avant de nombreuses autres banques », a déclaré Brown.

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