À la hâte: les Canadiens n’apprécient peut-être pas la suggestion de l’OCDE de sortir de notre trou d’endettement

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Les dépenses d’Ottawa pendant la pandémie et les promesses de dépenses qui ont suivi ont amené beaucoup de gens à se demander comment nous allons payer pour cela une fois que la poussière retombera.

Un rapport publié hier par l’Organisation de coopération et de développement économiques contient quelques suggestions – mais tout le monde ne les appréciera pas.

L’OCDE exhorte le Canada à ne pas retirer son soutien budgétaire tant que la reprise économique n’est pas bien amorcée, mais une fois qu’elle l’est, la réduction de la dette devrait être une priorité.

Les lacunes dans les soins de santé révélées pendant la pandémie et notre population vieillissante exigeront également plus de ressources à l’avenir. Trouver des gains d’efficacité dans les dépenses publiques devrait être le premier cours.

Mais s’il faut plus d’argent, l’OCDE recommande d’augmenter les taxes à la consommation plutôt que les impôts sur le revenu – en d’autres termes la TPS.

La taxe sur les produits et services est depuis longtemps un point sensible au Canada, sans doute au point de créer et de briser des partis politiques – ou du moins d’aider.

Pourtant, l’OCDE fait valoir que ce type de fiscalité indirecte est moins dommageable pour la croissance économique, et il existe un précédent: un certain nombre de pays ont augmenté leur taxe sur la valeur ajoutée pour se dégager après la crise financière.

Le Canada a également plus de marge de manœuvre pour augmenter cette taxe, car la TPS et les taxes provinciales sont faibles par rapport aux taxes similaires dans d’autres pays de l’OCDE, selon le rapport. Les revenus de la TVA / TPS représentent 14% du total des revenus fiscaux au Canada, comparativement à 20% dans les autres pays.

«Augmenter le taux de la TPS fédérale serait l’approche la plus pratique, étant donné les défis liés à la coordination d’une augmentation des taux provinciaux, a-t-il déclaré.

Reconnaissant les obstacles politiques, l’OCDE affirme que ceux-ci et les préoccupations concernant l’augmentation du coût de la vie pourraient être surmontés en combinant les hausses de la TPS avec une aide financière accrue pour les familles à faible revenu.

Une étude de l’Institut CD Howe du Canada en novembre dernier sur la façon de payer les plans de dépenses post-pandémique d’Ottawa est arrivée à la même conclusion.

Après avoir examiné une gamme d’options, y compris des modifications de l’impôt sur les gains en capital et l’introduction de l’impôt sur la fortune, il a conclu que l’augmentation de la TPS, bien que politiquement impopulaire, était le meilleur moyen de collecter le plus d’argent avec le moins de tort possible pour l’économie.

Il a estimé qu’une augmentation de deux points de pourcentage de la TPS, de 5% à 7%, ainsi qu’une augmentation de 40% du crédit d’impôt pour TPS, rapporterait près de 15 milliards de dollars par année.

«Si les Canadiens veulent voir une augmentation significative du niveau des dépenses de programmes en cours après la pandémie, ils doivent être conscients qu’il faudra une augmentation des impôts sur tous les revenus pour être financièrement viable», a déclaré l’étude de CD Howe.

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